je suis ce vieux gréement
aux voiles gonflées de vent
qui part à l'aventure
vers un dernier futur
sans guide dans la nuit
sans île à l'horizon
rien que le ciel et l'eau
pour renvoyer l'écho
de cette solitude
qui pèse sur mes cordages
qui encombre le pont
brise le bastingage
dans un grand corps à cri
empreint de lassitude... |
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à chaque méridien
que dessine ton corps
je veux calquer le mien
en ultime trésor
sous toute latitude
boire jusqu'à l'ivresse
tes baisers, tes caresses
et plus qu'une habitude
un bonheur quotidien:
peindre chaque matin
de tendre plénitude... |
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Mais je suis seulement
je suis ce vieux gréement
redoutant le futur
plus encore l'aventure
qui me conduit la nuit
sur la carte du tendre
qui berce mon envie
et me pousse à t'attendre
sans autre certitude
que l'aube qui revient
avec sollicitude
effacer mon dessin... |
